Bivouac dans le Grand Sud

Publié le par marjo.olivier

 Nouméa, Nouvelle-Calédonie, le 16 avril 2008,

Ayant privilégié les îles de Nouvelle-Calédonie à la "Grande Terre", nous avons consacré le peu de temps encore disponible à parcourir sa partie la plus sauvage, le Grand Sud, ses collines de maquis vert, sa terre de lathérite rouge riche en nickel, ses forêts humides et ses baies ouvrant sur le lagon.















Sauvage et isolé, le Grand Sud se mérite. Comptant très peu d'habitants et une poignée de tribus, on ne trouve dans cette région quasiment aucun lieu d'hébergement ou de restauration. Les routes en piètre état sont jonchées de nids de poule et de radiers qui en l'absence de pont permettent le passage à gué des rivières. En cas de forte pluie, les routes peuvent être submergées en quelques minutes...et les automobilistes bloqués doivent attendre la décrue pour pouvoir de nouveau passer.
 














Dans ces grands espaces sauvages, la seule activité présente est l'extraction du nickel : l'actuelle construction d'une méga usine brésilienne, Goro Nickel, crée débats et polémiques sur la scène politique locale en raison de son impact sur l'environnement. On peut effectivement craindre pour la préservation des éco-systèmes alors même que le Grand Sud se caractérise par sa végétation primitive dont 80% des espèces sont endémiques.

Munis d'une voiture, d'une tente et de quelques provisions, nous avons sillonné la région entre la baie de Prony abritant les ruines de l'ancien bagne et les chutes de la Madeleine,trônant au milieu d'un paysage à la Jurassik Park.















Nous avons tenté d'aborder la côte orientale, très humide, mais des trombes d'eau nous ont obligés à rebrousser chemin pour ne pas se retrouver prisonniers des routes coupées.













Repliés sur le Parc provincial de la Rivière bleue, nous avons admiré, bien au sec et en toute tranquillité (nous étions les deux seuls visiteurs de la journée) la forêt noyée, créée suite à la mise en place du barrage de Yate. Finalement, une famille de cagous a décidé de nous tenir compagnie quelques minutes. Le parc est en effet une aire de protection de cet oiseau endémique, emblème de la Nouvelle-Calédonie qui a la particularité de ne pas voler et de nicher à terre. Les cagous, c'est aussi le nom donné aux équipes sportives de Nouvelle-Calédonie lorsqu'elles évoluent à l'étranger.












Une échapée dans le Grand Sud qui nous a vraiment séduits par son caractère sauvage. A l'image du pays tout entier, cette région n'est pas aisément accessible. Elle ne se livre pas, elle se conquiert. C'est encore une fois tout le charme et toute la difficulté d'un voyage en Calédonie.

 

Publié dans Nouvelle-Calédonie

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