Bali ou l’alchimie parfaite entre tourisme et authenticité

Publié le par marjo.olivier

Ubud, Bali, le 26 mai 2008


Terminer notre périple par Bali était à la fois tentant et risqué. Tentant car prometteur d’une offre touristique au très bon rapport qualité prix. Risqué car très galvaudé et bien loin de l’aventure birmane par laquelle nous avions débuté.


Notre premier contact avec Bali, ce fut la station balnéaire de Kuta, haut lieu du surf envahi par les Australiens, tristement connu pour avoir été le théâtre des deux attentats de 2002 et 2005 qui ont coûté la vie à plus de 200 étrangers. Première impression négative : un tourisme balnéaire de masse avec une urbanisation côtière sans cohérence ni charme.



Heureusement mis en garde par les guides de voyage sur le double visage de Bali, la touristique et l'authentique, nous poussons très vite dans les terres du côté d’Ubud, gros bourg encore rural sis au milieu de superbes rizières en terrasse.

 



















Changement d’ambiance immédiat et immersion totale au sein de la société balinaise, de ses codes et de ses rites. Malgré une pression touristique là aussi très forte, le visiteur est de suite envahi et séduit par la douceur de vivre et la décontraction qui se dégagent de cette microsociété hindouiste, très structurée socialement autour de la pratique religieuse. Il ne se passe en effet pas un jour à Bali sans que l’on fête une divinité hindoue ou que l’on se livre à des crémations collectives. C’est alors tout un village qui se rend au temple au cours d’une procession rythmée par le son du gamelan (sorte de xylophone). Ce qui étonne ici, c’est cette capacité qu’ont les Balinais à intégrer la « demande touristique » tout en conservant presque intacte leur organisation sociale et leurs traditions. Ici, la tendance « fusion » marche à plein dans la cuisine, la musique, la peinture, partout les Balinais recherchent l’alchimie parfaite entre les attentes des occidentaux et ce que l’identité balinaise peut leur offrir de différent.
















Et qu’il est surprenant de voir, au milieu du flot de touristes qui déambulent dans les rues commerçantes d'Ubud, ces femmes accroupies, imperturbables dans leur prière, une corbière d’offrandes en équilibre sur leur tête, poussant avec la paume de la main la fumée de l’encens.



 

















Mais Bali, ce sont aussi des paysages somptueux d’une grande diversité, qui ont inspiré les plus grands peintres.
Dotés de l’incontournable scooter automatique, nous avons sillonné les routes de l’est entre les terrasses ondulantes des rizières et les pentes verdoyantes des volcans Agung et Soraya.

 
























Finalement nous avons débouché sur la côte est de Bali encore préservée avec ses plages de sable noir et ses petits villages de pêcheurs desquels partent chaque matin une myriade de prahus (pirogues à balanciers) pour la pêche quotidienne.


 











Mais la côte nous réserve une plus belle surprise encore, sous l’eau cette fois : l’épave du USS Liberty, coulé par les Japonais en 1942. Posée tout près de la plage dans une eau peu profonde, l'épave offre un terrain de jeu idéal pour les plongeurs débutants que nous sommes. Nous vivons alors le temps d’une bouteille d’oxygène quelques instants magiques.

 


















Au final, Bali aura été une très bonne surprise et la conclusion rêvée de notre périple. Quelques nuits dans un hôtel de charme où luxe, calme et volupté prennent tout leur sens, et déjà le retour vers un incertain connu ; l’odeur de l’encens et le cliquetis du gamelan s’évanouissent soudainement, remplacés par le grincement et l’odeur des freins du RER B qui s’immobilise à la station Roissy Charles de Gaulle. C’est la fin !

Publié dans Indonesie

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I
Merci pour ce magnifique reporte qui m'a fait rêver... J'espère avoir l'occasion de te croiser Marjorie à la RRA juste quelques mots pour m'évader !<br /> irène (RRA)
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N
je vous remercie pour ce voyage par écran interposé. j'attendais avec impatience de vos nouvelles pour m'évader et vous envier un peu, je dois l'avouer. Du coup, j'ai du réviser ma géographie. Bon retour et bonne réadaptation à un quotidien moins surprenant.
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A
vous avez pas oublié un épisode qui va devenir celebre de votre étape balinaise???
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